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  • Photo du rédacteurMarie-Claude Déry

Mais pourquoi je guéris en vacances?

Et si votre travail était la cause de votre douleur?



L’été passe et les vacances aussi, pour les chanceux qui ont pu en prendre cette année. Vous avez peut-être vécu un phénomène tout à fait magique, soit celui de voir s’améliorer une douleur que vous ressentiez depuis quelques temps au travail. Surtout depuis le télétravail! Vous aviez l’intention de consulter un professionnel de la santé, mais là, vous êtes moins décidés puisque la douleur est « endurable » depuis les vacances! Après quelques jours de retour à la réalité du quotidien, le phénomène magique s’estompe et votre problème/douleur revient avec la même intensité.


Ce scénario est classique et nous le voyons dans nos bureaux à chaque période de vacances. Votre condition fait sans aucun doute partie de la grande famille des « lésions attribuables aux troubles musculo-squelettiques (TMS) en milieu de travail », qui comptaient pour 27% des réclamations à la CNESST entre 2015-2018.


Pourquoi je vous parle des TMS? C’est parce que malgré que je casse les oreilles à mes clients pour qu’ils changent leur poste de travail à la maison, il y en a encore trop qui ne le font pas.


Au Québec, les TMS touchent chaque année plus de 45 000 travailleurs de tous les secteurs d’activité. Les coûts d’indemnisation de ces travailleurs s’élèvent à 500 millions de dollars par année. Les conséquences sur les plans humain, social et financier sont énormes, aussi bien pour les employeurs que pour les travailleurs. Souffrances physiques et morales, détérioration de la qualité de vie, baisse de la productivité, et diminution de la qualité des produits et des services offerts ne sont que quelques exemples des conséquences néfastes des TMS.


Qu’est-ce qu’un TMS?* Sur le plan médical, les lésions de type TMS sont des atteintes inflammatoires ou dégénératives aux structures musculosquelettiques, causées par une sur-sollicitation articulaire (application d’une force excessive, répétitive ou continue, parfois combinée à une posture contraignante, à l’exposition aux vibrations ou au froid).



Quelques statistiques (généralement basées sur 2018):

  • 27% des TMS se retrouvaient chez les employés du secteur des services médicaux et sociaux.

  • L’entorse-foulure-déchirure, les tendinites et les épicondylites sont les lésions les plus fréquentes des TMS à 77%.

  • Les trois régions les plus atteintes sont la région lombaire à 57%, l’épaule (incluant la clavicule et l’omoplate) à 15%, suivi par les lésions aux poignets à 5%. 33% des TMS concernent les travailleurs âgés entre 35 et 44 ans et les femmes sont en général plus touchées.

  • En 2017, la durée moyenne des invalidités reliées aux TMS était de 73 jours!

Il est évident que la majeure partie de ces blessures pourraient être évitées si vous et votre patron corrigiez immédiatement la situation problématique. C’est en identifiant la source d’un problème en milieu de travail, en le corrigeant et en le contrôlant par la suite que nous arriverons à diminuer de façon significative les TMS.


Les TMS apparaissent souvent progressivement et sournoisement. Si vous ne vous en occupez pas dès maintenant, voici les étapes que vous risquez de rencontrer :

  • Souffrance physique et psychologique,

  • Traitements multiples, qui vous prendront temps et argent,

  • Usure prématurée de l’organisme,

  • Choix limité d’activités et de loisirs,

  • Détérioration de la qualité de vie,

  • Difficulté à trouver un emploi convenable ou adapté.


Est-ce que je vous ai convaincu d’agir? Aucune des étapes ci-dessus ne semble très intéressante. En plus, la plupart des organisations ont accès à des services d’ergonomes en milieu de travail. Utilisez toutes les ressources disponibles. Convainquez votre patron qu’il en coûtera beaucoup moins cher de réinvestir dans votre poste de travail plutôt que de vous perdre pendant 73 jours.


Je sais qu’il est difficile de changer ses habitudes. Pour ma part, un mauvais mouvement, accompagné de la mauvaise technique, m’ont blessé au poignet droit et m’ont occasionné 1 année d’invalidité en 2014. Faites-moi confiance, je comprends ce que cela représente, physiquement et psychologiquement. Et sincèrement, si j’avais travaillé plus intelligemment, cela aurait pu être évité. En tant que chiropraticienne, la prévention sera ma devise pour le restant de mes jours!


N’hésitez pas à me consulter si vous avez des questions ou un TMS à régler. Bonne fin d’été!


*Les définitions et les données sont disponibles sur le site www.cnesst.gouv.qc.ca

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